… afin de mieux réguler les files d'attente, de faire face à la diminution annoncée de la démographie médicale jusqu'en 2025, d'optimiser le système de soins, et de mieux reconnaître – ce qui est légitime – les professions paramédicales.
Qui plus est, de nombreuses aides existent déjà pour favoriser le maintien, l'installation et l'exercice professionnel des médecins libéraux. À cet égard, il nous faudra remédier à l'empilement de ces dispositifs, qui se traduit par une absence totale de lisibilité et rend leur évaluation impossible, comme l'indique la Cour des comptes.
Tous ces éléments me font penser que le conventionnement sélectif que vous proposez ne saurait être la solution.
Tout d'abord, parce que – vous l'avez dit – tout projet de santé doit s'adapter aux besoins des territoires. Or chaque territoire est différent, qu'il soit situé en ville, en périphérie d'une ville, à la campagne, sur une île ou en montagne.
Surtout, ce dispositif a été mis en place, comme vous le savez, il y a vingt-cinq ans de cela, en Allemagne. On a pu constater, à cette occasion, que le conventionnement sélectif a permis de dissuader l'installation dans les zones sur-dotées, mais n'a absolument pas garanti l'installation de médecins dans les zones sous-dotées.