Nous traitions d'une loi de moralisation. La morale, c'est bien, mais c'est une notion individuelle. Il y a une autre logique, à laquelle nous souscrivons, c'est celle de la vertu. Mais, pour y parvenir, l'ensemble de la société doit être vertueuse. Il faut lutter tant contre les corrupteurs que contre les corrompus. Nos amendements s'inscrivent donc pleinement dans la logique de ce texte.
Comment une société serait-elle vertueuse quand des chefs d'entreprise gagnent cent fois le SMIC en une journée ? Aussi demandons-nous, dans le sillage de la Confédération européenne des syndicats, qu'un écart d'un à ingt soit respecté entre les plus hauts et les plus bas salaires. Voilà qui serait vertueux, qui irait à l'encontre de la recherche effrénée de profits et permettrait de lutter contre la corruption.