Dans la continuité du débat que nous avons tenu à l'instant, l'amendement vise à accorder un droit de veto aux élus locaux concernant l'implantation de nouvelles installations nucléaires sur leur territoire.
J'imagine que tous ceux qui ont voté en faveur du droit de veto sur l'éolien seront d'accord avec moi. Au moment où on nous annonce un grand plan sur le nucléaire qui vise à installer des EPR et des SMR – petits réacteurs modulaires –, on se dirige vers les mêmes oppositions. Les maires, et plus généralement les élus locaux, se trouveront une nouvelle fois entre le marteau de l'État et l'enclume des citoyens qui souhaitent garder une sérénité qu'ils n'auront plus en habitant à proximité d'une telle source d'énergie, notamment près des SMR qui présentent un risque non nul.
Tous ceux qui, lors du débat sur les amendements précédents, étaient pronucléaires et anti-éoliens devraient faire preuve de cohérence en prenant en compte le principe identique qui préside à cet amendement : on ne peut pas, d'un côté, repousser l'éolien au motif peut-être justifié de leur impact visuel et, d'un autre côté, imposer le nucléaire contre l'avis des élus locaux et des citoyens.