Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du mercredi 8 décembre 2021 à 21h30
Différenciation décentralisation déconcentration et simplification de l'action publique locale — Article 56 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Nous y voilà. Permettez-moi de saluer tous mes bons collègues des Bouches-du-Rhône, ainsi que le député du Vaucluse concerné par cette métropole. Celle-ci est certes une spécificité territoriale, comme le montre le nombre de députés des Bouches-du-Rhône présents ce soir, mais c'est surtout un enjeu à la fois national, européen et méditerranéen, qui rend nécessaire de répondre à l'attente de nos concitoyens.

Comme le dit l'adage, « mieux vaut tard que jamais », madame la ministre. Je me remémore nos premières réunions, en septembre 2017, au cabinet du Premier ministre, la mobilisation des élus de tous bords pour changer – déjà – cette métropole, la mission du préfet Dartout, il y a déjà plus de trois ans… Tout cela pour aboutir à un amendement tardif, à quelques encablures de la fin de notre mandat.

Je me mobiliserai évidemment pour obtenir le meilleur de cet amendement. Mais la question de la fusion et de son périmètre est toujours devant nous. Je pense notamment à Pertuis, une ville pivot du Vaucluse incluse dans la métropole : les villages alentour, qui en sont exclus, ne peuvent plus travailler de la même façon avec elle, puisqu'elle est tournée vers la métropole. Quand j'ai dit à un haut fonctionnaire – dont je tairai le nom – que la ville de Pertuis ne devrait pas être dans la métropole, il m'a répondu : « En effet, mais cela coûterait 40 millions d'euros de défaire son lien avec la métropole. » La question se pose : 40 millions d'euros valent-ils plus que la recherche de la cohérence ? Ce n'est peut-être pas le débat de ce soir, mais je voulais en dire un mot.

Si on ne peut pas construire cette métropole sur ses bases naturelles, on peut aussi regretter que la structure même de l'élection des conseillers métropolitains ne soit ni équitable ni pleinement démocratique. J'ai toujours été pour le scrutin direct et pour l'équilibre dans la répartition des sièges.

Cependant, madame la ministre, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure Jacquier-Laforge, nous gagnerons à faire ces tout petits pas, même si l'essentiel est encore devant nous pour faire de la métropole d'Aix-Marseille-Provence la porte sud de l'Europe, une force pour la Méditerranée et, surtout, un territoire au service de ses habitants, qui ont besoin d'emplois, de transports et de logements. N'oublions jamais que ce territoire a le plus gros déficit de France en termes de logements : il manque quatre logements sociaux pour 100 habitants dans le seul Pays d'Aix ! Il s'agit évidemment de faire de cette métropole un espace où il fait bon vivre et où les services publics reprennent leur place.

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