Il s'agit d'un enjeu d'aménagement du territoire à l'échelle nationale. On voit bien votre logique systématique de décentralisation, qui consiste à décharger l'État : il se défausse sur les collectivités qui, à chaque fois, se rendent compte qu'elles ne disposent pas des moyens pour réaliser les investissements nécessaires, notamment sur les portions d'autoroutes non concédées.
Nous débattons de la façon de confier des portions de routes ou d'autoroutes à des collectivités qui, de toute façon, n'ont déjà pas suffisamment de moyens – vous faites en sorte qu'elles n'en aient pas, en tout cas qu'elles ne s'endettent pas trop ni n'investissent, je vous renvoie aux contrats signés avec les collectivités et les régions notamment. Au lieu de cela, nous devrions discuter de la manière de rétablir des lignes de trains partout, de développer le fret ferroviaire dans le pays, voire de renationaliser les autoroutes afin d'en finir avec le financement d'actionnaires et avec la prédation économique sur une activité de réseau aujourd'hui indispensable aux Français pour se déplacer au quotidien, que ce soit pour se rendre au travail ou pour partir en vacances, puisque la date approche.
À un moment, il m'avait d'ailleurs semblé qu'il existait un poste de commissaire au plan ou quelque chose dans ce goût-là au sein du Gouvernement – nous avons fini par l'oublier…