Je vais évidemment soutenir la position de M. le rapporteur et de Mme la ministre. On ne peut qu'admettre que l'énergie et l'économie circulaire sont des sujets éminemment territoriaux, sauf si on ne croit qu'à l'énergie nucléaire, celle qui concerne seize ou dix-neuf sites en France et produit 70 % de l'électricité.
Nous, les écologistes, nous croyons, comme bien d'autres, à l'énergie dans les territoires, à une énergie spécifique aux territoires. Chaque territoire a ses équilibres et, en matière d'économie circulaire, ses propres ressources et ses propres matières premières. Chaque territoire a aussi ses us et coutumes : on ne peut pas dire qu'un Provençal, un Breton ou un Alsacien ont les mêmes cultures, ni le même type de relations au sein de la société, ou encore de relations aux espaces et aux territoires. Rien n'est donc plus territorial que l'économie circulaire. Dans une démarche de confiance envers les élus locaux, qui consiste à faire des régions des acteurs choisissant leur propre développement, il faut transmettre ces moyens.
Enfin, tout le monde parle aujourd'hui de relocalisation et de résilience, lesquelles doivent être fondées sur les territoires et s'appuyer sur les ressources que nous maîtrisons le plus – celles qu'on pourrait qualifier de souveraines, puisqu'elles sont sous nos pieds aux uns et aux autres –, et qui, de la Provence à la Bretagne en passant par l'Occitanie, sont très différentes. C'est bien aux élus locaux que doit revenir la gestion des fonds alloués. C'est pourquoi je soutiens totalement le dispositif tel qu'il est rédigé, et invite les uns et les autres à rejeter les amendements sur le sujet.