Mon collègue Jean-Hugues Ratenon s'est absenté quelques instants de l'hémicycle. Je vais donc défendre cet amendement dont il est le premier signataire.
Il vise à garantir la représentation des outre-mer au sein de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Plus que les autres territoires de l'Hexagone, les territoires d'outre-mer souffrent d'un problème de mal-logement endémique et même d'un problème de logement tout court. Il est donc indispensable de les associer aux délibérations de l'ANAH et de l'ANRU.
Nous sommes trop focalisés sur les questions hexagonales et nous oublions que la France, c'est aussi La Réunion, la Guadeloupe, la Guyane et tous les territoires d'outre-mer. Ces territoires sont en droit de réclamer une qualité de service public similaire, si ce n'est même supérieure, à celle offerte dans l'Hexagone. Chacun le sait, c'est loin d'être le cas actuellement, mais nous savons malheureusement comment le Gouvernement accueille cette revendication légitime. Je le déplore, notamment en cette période si difficile pour la Guadeloupe. Face à la crise que connaît ce territoire, l'attitude du Gouvernement et du ministre des outre-mer est pour le moins déplacée – pour le dire poliment – et n'est certainement pas de nature à permettre un règlement du conflit. Que réclament les Guadeloupéens aujourd'hui mobilisés ? Des services publics identiques à ceux qui existent dans le reste du pays. Cette demande est évidemment plus que légitime.