Intervention de Lise Magnier

Séance en hémicycle du vendredi 10 décembre 2021 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2022 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Nous arrivons bientôt au bout de notre marathon budgétaire, qui marque traditionnellement l'automne parlementaire. Contrairement aux années précédentes, le Sénat a rejeté la première partie du PLF et, ce faisant, s'est privé de l'examen de la seconde partie. Nous le regrettons évidemment, car la navette parlementaire est toujours l'occasion d'enrichir le projet de loi de finances grâce aux expertises apportées par les sénateurs et par les députés.

Nous examinons donc aujourd'hui le texte que nous avions adopté en première lecture. C'est une mouture de qualité, bien équilibrée, qui permet de répondre aux enjeux actuels et futurs autour de trois piliers : sortie du « quoi qu'il en coûte », réarmement des ministères régaliens et renforcement de l'investissement public.

Ainsi, ce PLF s'inscrit dans la lignée de la politique économique menée par le Gouvernement et par la majorité depuis plus de quatre ans, et qui nous aura permis de baisser la pression fiscale sur les ménages et sur les entreprises, de redonner du pouvoir d'achat à nos concitoyens et de la compétitivité à nos opérateurs économiques.

Le « quoi qu'il en coûte » aura été d'une efficacité redoutable pour préserver ces acquis et permettre un redémarrage rapide et puissant de notre économie. Cela se traduit dans les chiffres : la croissance devrait atteindre 6,7 % en 2021, son plus haut niveau depuis plus de cinquante ans, tandis que le chômage est au plus bas depuis plus d'une décennie.

Bien sûr, des difficultés demeurent, notamment en raison des tensions mondiales sur les matières premières, en particulier sur l'énergie. À cet égard, le bouclier tarifaire, annoncé par le Gouvernement et introduit dans ce PLF en première lecture, permettra de limiter la hausse des prix du gaz et de l'électricité pour nos concitoyens. Ce bouclier vient en complément de la prime inflation et du chèque énergie exceptionnel votés dans le second projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2021. Ces trois dispositifs forment un ensemble complet et bien ciblé pour préserver le pouvoir d'achat des Français.

Mais l'évolution de la situation économique est étroitement liée à l'évolution de la situation sanitaire, et l'arrivée du nouveau variant omicron comme l'augmentation actuelle des contaminations nous rappellent que la crise sanitaire n'est pas encore derrière nous. Il faut dès lors redoubler de vigilance, continuer à appliquer les gestes barrières et poursuivre l'effort de vaccination.

Au-delà de la gestion de la crise, le groupe Agir ensemble se félicite que le renforcement des moyens alloués aux ministères régaliens se poursuive. Ils sont la priorité de l'exécutif et de la majorité depuis quatre ans, et bénéficieront encore pour 2022 d'augmentations de crédits importantes.

Ce sont ainsi 1,5 milliard d'euros de crédits supplémentaires qui seront alloués au ministère de l'intérieur, 1,7 milliard d'euros supplémentaires pour la défense, conformément à la loi de programmation militaire, ou encore 1,7 milliard d'euros supplémentaires pour l'éducation nationale, tandis que le budget du ministère de la Justice augmentera, lui, pour la deuxième année consécutive, de 8 %. Jamais une majorité n'aura fait autant pour renforcer les missions régaliennes de l'État, préalable indispensable pour permettre l'efficacité de l'action publique et la prospérité de notre pays.

Dans le même temps, le projet de loi de finances pour 2022 fait la part belle à l'investissement. France relance poursuivra ainsi l'année prochaine son déploiement rapide, 70 milliards d'euros devant déjà être engagés d'ici la fin de l'année. En parallèle, le plan France 2030 permettra de structurer et de financer des filières de pointe, pour faire de notre pays un leader dans plusieurs technologies d'avenir.

Enfin, l'examen parlementaire aura d'ores et déjà permis d'enrichir le texte qui nous a été présenté. Notre groupe y a pris toute sa part, dans la logique constructive qui a toujours été la sienne. Ainsi, nous nous félicitons d'avoir intégré dans ce PLF deux articles additionnels relatifs à la fiscalité des actifs numériques et d'avoir permis la prorogation du crédit d'impôt « Denormandie ancien« ainsi que du crédit d'impôt innovation. Par ailleurs, nous sommes fiers d'avoir voté, avec les autres groupes de la majorité, des amendements permettant la mise en œuvre du contrat d'engagement jeune, qui devrait bénéficier à plus de 500 000 jeunes dès l'année prochaine.

C'est donc dans le même état esprit constructif que nous abordons la nouvelle lecture du projet de loi de finances pour 2022. Nous sommes convaincus que les débats de ce jour nous permettront de poursuivre l'enrichissement de ce texte et, soutenant pleinement la politique économique menée par le Gouvernement, le groupe Agir ensemble votera évidemment le projet de loi de finances pour 2022.

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