Je voudrais dire un mot, puisque comme souvent, nous découvrons cela à la dernière minute. Il est donc difficile de se faire une opinion approfondie. Je note que le déficit de l'État est en réduction d'environ 1 milliard ; c'est une bonne chose, si tant est que les mesures relatives à l'énergie n'aient pas une conséquence financière. Nous ne savons pas ce que donnera votre souhait d'appliquer à l'électricité ce que vous faites pour le gaz. Vous avez laissé une dépense de l'ordre de 5 milliards pour l'électricité et de 1 milliard et quelques pour le gaz, soit 6 ou 7 milliards. Si les tarifs bougeaient, nous serions plutôt aux alentours de 12 milliards. Je comprends que vous anticipez qu'ils bougeront, puisque vous vous donnez tous les moyens de répondre à cette hausse.
Il faudrait évaluer l'augmentation des crédits qu'entraînerait celle des tarifs de l'électricité, et débattre à l'Assemblée nationale de l'incidence sur l'article d'équilibre et, plus largement, sur le solde de l'État. Or tel n'est pas le cas : vous ouvrez des possibilités sans en tirer les conséquences financières. Je peux le comprendre, mais l'Assemblée est en droit de les connaître.