Monsieur le rapporteur général, j'obtiens des réponses de votre part, mais pas du Gouvernement. Je ne lui adresserai donc pas les mêmes compliments.
Le problème est que nous sommes tenus de vous croire sur parole. Lorsque le grand plan d'investissement a été annoncé, il n'était pas dit qu'il reprendrait des mesures anciennes. Il a été présenté comme des crédits nouveaux, avec tambours et trompettes. Il en va de même pour les 100 milliards du plan de relance : très peu ont été décaissés, et des mesures anciennes ont encore été reprises.
Vous prétendez qu'il s'agira de crédits nouveaux et que nous n'avons pas à nous inquiéter, mais justement, nous nous inquiétons : chat échaudé craint l'eau froide. Même si, contrairement aux plans d'investissements précédents, vous consacriez effectivement ces crédits nouveaux, ils seraient insuffisants. La somme annoncée n'est pas supérieure à celle des différents plans d'investissement d'avenir.
Par ailleurs, nous contestons le choix des cibles retenues. Certaines sont nécessaires, même si le choix du nucléaire nous inquiète, mais rien n'est prévu pour les métiers du lien ou encore pour les problèmes de consommation populaire. Nous ne sommes satisfaits ni par le fond, ni par l'annonce ; c'est pourquoi nous demandons la suppression de l'article.