Je suis totalement d'accord sur l'objectif. Les métiers en tension doivent constituer une priorité. C'est d'ailleurs l'objet du plan annoncé par le Premier ministre en septembre dernier et dont le montant s'élève à 1,4 milliard d'euros – sachant que 700 millions d'euros seront votés en crédits de paiement dès 2022. Nous mettons le paquet sur ce dossier qui est essentiel, nous sommes d'accord sur ce point.
Mais si nous concentrons le CEJ uniquement sur certains métiers, nous allons manquer la cible. Ce dispositif doit permettre aux jeunes d'obtenir une formation correspondant à leur vocation. Parallèlement, il faut mettre en relation l'offre et la demande, surtout concernant les métiers en tension. Mais nous devons mener ces deux actions en même temps.
Il ne faut pas conditionner le CEJ au choix d'un métier en tension. Il faut laisser les jeunes suivre des formations, s'assurer qu'il y a parmi eux le moins de NEET – ni en emploi, ni en études, ni en formation – possible et qu'ils sont donc inscrits dans des parcours d'accompagnement et de formation. Dans le même temps, les métiers en tension doivent bénéficier d'investissements publics. C'est le cas, notamment grâce au plan de réduction des tensions de recrutement que j'ai évoqué.
Notre objectif est donc le même que le vôtre mais nous pensons que les deux actions doivent être menées parallèlement.
Par ailleurs, monsieur Coquerel, je maintiens que 400 000 jeunes bénéficieront du CEJ, qui vient se substituer à la garantie jeunes. Surtout, c'est un droit qui est ouvert. Si le dispositif fonctionne et trouve sa cible, le nombre de ses bénéficiaires augmentera.