Je répondrai à l'appel de nos collègues en votant contre cet amendement, sans me soucier du débat de fond – je n'étais pas présent ce matin lors de l'examen de l'amendement adopté par l'Assemblée. Ce procédé est effectivement insupportable, d'autant que vous y avez eu recours de manière régulière, constante, automatique tout au long du quinquennat. Je serais curieux de savoir combien d'amendements de l'opposition – cette notion pouvant même englober une composante de la majorité, avec laquelle le Gouvernement n'est pas d'accord – auront été adoptés à l'issue de votre mandat, et, plus encore, combien de fois vous nous aurez fait ce coup-là.
C'est inadmissible ! Je ne comprends pas comment le Gouvernement ose agir ainsi, d'autant que, le plus souvent, les amendements dont il est question ne sont pas de nature à bouleverser le cours du texte examiné. Manifestement, vous utilisez les votes en seconde délibération pour faire passer le message selon lequel vous refusez d'envisager que certaines de vos propositions ne soient pas adoptées par l'Assemblée. C'est effectivement la marque du mépris que vous portez au Parlement. Même vous, chers collègues de la majorité, vous devriez être sensibles à cet argument : le message qui vous est envoyé, d'une certaine façon, c'est que vous ne comptez pour rien dans cette histoire.