Tout d'abord, comme le rapporteur général, je déplore le rejet du projet de loi de finances par le Sénat, dans lequel je vois une manœuvre politicienne – ce que semble confirmer le fait qu'il ait déjà procédé ainsi, me semble-t-il, à la fin du mandat précédent.
Que nous propose-t-on ? D'abord, de prolonger une trajectoire économique qui, je le rappelle, a permis une baisse massive du chômage – ce qui est bien, au fond, la première des actions sociales que nous pouvons mener. Nous continuons, malgré la crise, à soutenir la croissance, qui atteindra 4 % en 2022, à faire diminuer le déficit et les dépenses et, grâce au plan de relance, à investir pour notre avenir et pour le développement durable.
Mais nous marchons sur nos deux jambes : ce projet de loi de finances prévoit aussi des mesures de protection des plus précaires. Je ne reviendrai pas sur le bouclier tarifaire que nous venons d'adopter pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, ni sur toutes les mesures que nous avons prises en faveur des jeunes. Tout ceci, nous le faisons – qui dit mieux ? – en renforçant les missions régaliennes de l'État : 1,7 milliard d'euros de plus seront consacrés à la sécurité extérieure, pour renforcer les armées, la sécurité intérieure bénéficiera de 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour réaliser les investissements et les embauches nécessaires, et le budget de la justice augmentera de 700 millions d'euros. C'est du jamais vu.
Pour toutes ces raisons, le groupe La République en marche votera en faveur de ce projet de loi de finances.