Dans ces conditions, il est parfaitement normal que le Sénat ait décidé de rejeter en bloc ce projet de loi de finances : nous le rejoindrons dans ce choix en votant contre le texte, même si nous avons tenté de défendre nos amendements aujourd'hui. Comme Romain Reda l'a signalé en début de journée, vous présentez un budget de campagne. C'est tout bonnement inacceptable : jamais un Président de la République sortant n'a fait quarante annonces en quelques semaines, pour un total de 45 milliards d'euros, à l'approche d'une élection ! Nous ne sommes pas dupes : tout le monde utilise le pouvoir pour essayer de faire campagne. Mais jamais à ce point !
Vous renoncez à tout : à réformer, à redresser, à réduire la dette et à présenter un budget sincère – quoique ce dernier point ne soit finalement pas une nouveauté, puisque voilà dix ans que les majorités que vous soutenez s'inscrivent dans cette démarche consistant à masquer aux Français le caractère désastreux de leur gestion. Or la réalité vous rattrape : la dette atteint 120 % du PIB. Ce texte comprend 15 milliards d'euros de dépenses supplémentaires. C'est invraisemblable !
Avec ce projet de budget, la France atteint nombre de très beaux records :…