Ces 50 milliards iront, pour moitié, au bénéfice des entreprises, avec la baisse de l'impôt sur les sociétés et la baisse des impôts de production, et pour moitié au bénéfice des ménages, avec la baisse de l'impôt sur le revenu en 2020 pour les contribuables des première et deuxième tranches, et, surtout, avec la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales pour un montant total de 18 milliards d'euros. Toutes ces mesures représentent du pouvoir d'achat rendu aux Français et de la compétitivité redonnée aux entreprises ; malgré la crise, nous avons tenu cette trajectoire, et toute la majorité peut en être fière.
Deuxièmement, à la suite du rejet de l'article d'équilibre de la première partie du texte par le Sénat, nous avons mis à profit la nouvelle lecture du projet de loi pour insérer des dispositions utiles à la protection des Français. Je pense tout particulièrement aux dispositifs que vous avez adoptés vendredi dernier en matière de tarification de l'énergie. Après la création d'un chèque énergie spécifique d'un montant de 100 euros pour les 5,8 millions de ménages les plus fragiles ; après le vote, en projet de loi de finances rectificative, d'une indemnité inflation de 100 euros pour 38 millions de Français en cours de versement, vous avez validé la mise en place d'un bouclier tarifaire afin de limiter le prix du gaz au montant connu au mois d'octobre et de plafonner à 4 % l'augmentation du prix de l'électricité entre octobre 2020 et avril 2021. Les dispositions que vous avez bien voulu adopter vendredi dernier permettront au Gouvernement de déroger, si cela était nécessaire, aux recommandations de la Commission de régulation de l'énergie afin de garantir l'effectivité du bouclier tarifaire à la fin du mois de janvier.
Vous avez également voté, vendredi dernier, 150 millions d'euros de crédits supplémentaires pour financer un fonds de réassurance des opérateurs de voyages et de tourisme. Il s'inscrit dans le cadre du plan Destination France, dont l'application est d'autant plus cruciale dans une période marquée par l'incertitude sanitaire et ses conséquences pour le trafic aérien international. Dans le même ordre d'idées, vous avez accepté d'abonder de 150 millions d'euros les fonds consacrés aux aéroports, de manière à sécuriser ceux dont l'activité a été extrêmement dégradée par la crise sanitaire internationale.
La dernière disposition adoptée vendredi a consisté à faire de l'État le garant en dernier ressort en cas de déficit de l'organisation des Jeux olympiques. En effet, si c'est la Ville de Paris qui a déposé sa candidature, avec le concours de l'État, le rayonnement des Jeux olympiques s'étend bien au-delà de la capitale. Il est donc logique que la garantie de l'État se substitue à celle apportée par la Ville lors de la signature du contrat de ville hôte. La maire et les élus de Paris se sont inquiétés d'être financièrement exposés ; je les comprends d'autant plus que la dette de la Ville a doublé en l'espace de sept ans, passant de 4,1 à 7,8 milliards d'euros.