Toutes ces mesures ont été financées sans dégrader la prévision de déficit pour 2021. En effet, le projet de loi que je vous présente aujourd'hui est basé sur une prévision de déficit de 8,2 % pour 2021, mais les premiers résultats dont nous disposons concernant l'activité du quatrième trimestre laissent penser que la croissance sera supérieure aux prévisions – l'INSEE parle de 6,7 % –, ce qui dégagera des marges nouvelles. Comme nous l'avons toujours dit, ces recettes supplémentaires permettront de réduire le déficit, et je crois que nous constaterons, dans les prochaines semaines, un déficit inférieur à 8,2 % pour l'année 2021.
De la même manière, les mesures qui ne figuraient pas dans le texte initial du projet de loi de finances pour 2022 et qui ont été ajoutées par voie d'amendement – je pense notamment au plan d'investissement et aux efforts faits en matière de formation des hommes et des femmes les plus éloignés de l'emploi – l'ont été sans dégrader la prévision de déficit à 5 % pour 2022. Il faut ajouter à cela que le niveau de la dette publique, même s'il a augmenté avec la crise en 2021 et 2022, sera inférieur à ce que nous imaginions il y a encore quelques semaines. De même, le ratio de dépenses publiques par rapport au PIB reviendra au niveau que nous connaissions avant la crise, ce dont nous pouvons nous féliciter. Ainsi, la baisse du poids des prélèvements obligatoires accompagne le redressement des finances publiques et le retour à une situation plus soutenable.
Ces résultats devront être confirmés et consolidés. Je ne doute pas que l'ensemble de la représentation nationale, à commencer par les parlementaires de la majorité présidentielle, s'y emploiera, et que l'espoir et la volonté semés pour l'avenir fructifieront. Les dispositions du projet de loi de finances nous permettront de tenir nos engagements, de répondre aux besoins et, surtout, de faire face aux défis de l'année 2022. Je vous invite donc à les adopter de manière définitive.