Aujourd'hui, le journal Le Monde titre en une : « La baisse du pouvoir d'achat inquiète l'exécutif ». Selon les prévisions de l'INSEE, celui-ci devrait en effet baisser de 0,5 % au cours de la première moitié de 2022. Je m'interroge donc sur les propos de M. le rapporteur général, qui a vanté l'effet du PLF sur la protection des ménages.
Gouverner, c'est prévoir. Pourtant, les prévisions, c'est précisément ce qui vous manque. Or cette baisse de pouvoir d'achat était prévisible ! Je cite le journal : « D'abord minimisée par Bercy, l'augmentation des prix inquiète le gouvernement […] », mais visiblement pas la majorité. Nous avons toujours dit que les mesures de soutien étaient largement insuffisantes. C'est d'ailleurs écrit : l'inflation, estimée à 2,8 %, est à mettre en regard d'un pouvoir d'achat en progression de 1,8 %.
L'article poursuit en expliquant que les mesures de soutien pèsent sur les finances publiques ; en effet, puisqu'il n'y a plus de recettes avec les cadeaux que vous avez faits aux riches, les niches fiscales au profit d'entreprises pollueuses, etc. La doxa financière européenne vous sert d'ornière et vous rend aveugles. Nous sommes devenus les greffiers de Bercy ! Mais être un greffier ou un comptable, ce n'est pas être un politique.