Son élaboration a d'abord été une calamité démocratique, puisque le Parlement a été bafoué tout au long du processus législatif. Comment, en effet, sommes-nous censés examiner un budget correctement quand il est en permanence modifié par le Gouvernement à la dernière minute, au gré des annonces faites à la télévision par le candidat Macron ?
Ce budget est bien sûr aussi une calamité écologique. Vos envolées ne changeront rien à la réalité, à savoir votre quasi-sur-place face à l'urgence écologique. Après quatre ans à suivre de près le budget du ministère de la transition écologique en tant que rapporteur spécial, je peine encore à croire l'ampleur des suppressions d'effectifs que vous faites subir à ce ministère, réduit à n'être plus qu'un guichet : 5 526 emplois en moins depuis 2017. Tout comme je peine à croire que vous détruisez comme vous le faites les opérateurs indispensables de l'écologie, comme Météo-France, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) ou l'Office national des forêts (ONF) en les asphyxiant, année après année, à force de coupes budgétaires.
Ce budget, dans la droite ligne des précédents, est aussi une catastrophe sociale.