La présidence française du Conseil de l'Union européenne qui s'ouvrira dans quelques jours aurait pu être l'occasion pour la France de rompre son isolement en tendant la main à ses partenaires. Malheureusement, pour de strictes raisons de politique interne, le Président de la République a fait le choix délibéré d'une présidence française du Conseil de l'Union européenne atrophiée – atrophiée, car percutée de plein fouet par le calendrier électoral français, voulant qu'Emmanuel Macron soit tout à la fois Président de la République, président du Conseil de l'Union européenne et candidat à sa réélection : Jupiter devra se surpasser ! ; atrophiée, car dénuée de légitimité démocratique forte, incarnée par un Président de la République donné battu dans les sondages et portée par un gouvernement qui a perdu toutes les élections – européennes, municipales, départementales et régionales – depuis cinq ans ;