L'Europe porterait ainsi haut le rêve de toute une génération de vivre demain sur une planète retrouvant la maîtrise de son climat et la possibilité pour nos enfants de respirer un air pur, pour des peuples entiers d'échapper à l'élévation du niveau des océans ou à la désertification de leurs contrées, et pour les animaux de ne pas voir leurs milieux naturels détruits par l'action des hommes.
Outre la question climatique, deux autres défis nous semblent être porteurs de rêves et d'espoirs, et mériter que l'on embrasse la cause européenne.
Le premier est incontestablement la santé. L'utilisation de l'ARN messager pour les vaccins contre la covid a montré la force des voies nouvelles offertes par la technologie à la médecine. Comment ne pas rêver que demain, des biotechnologies puissent nous offrir les remèdes au cancer, afin que plus aucun humain, et particulièrement aucun enfant, ne décède prématurément de ce type de pathologie ? Vaincre Alzheimer ou Parkinson fera aussi partie des défis de ce siècle et la recherche européenne, ici comme ailleurs, devra se positionner pour être à la tête de l'innovation dans le monde.
Le second défi relève, quant à lui, du rêve éternel de justice sociale face à la croissance des inégalités. Alors que l'Europe demeure le continent le plus riche au monde, comment tolérer que tant d'êtres humains y vivent encore en-dessous du seuil de pauvreté ? Si, compte tenu des différences de niveaux de vie, il ne paraît pas réaliste d'appliquer un salaire minimum identique pour tous, l'idée d'un socle minimal pour chaque citoyen, d'une garantie des mêmes droits sociaux et, ainsi, de l'abandon de tout dumping entre États doit cheminer car, si l'Europe économique fut un succès, l'Europe sociale reste en grande partie à bâtir.