Intervention de Sébastien Chenu

Séance en hémicycle du mercredi 15 décembre 2021 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative à la présidence française du conseil de l'union européenne suivie d'un débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Les résultats sont sans appel : invasion migratoire, frontières passoires, mépris des peuples, offensives menées contre nos repères culturels, concurrence déloyale, absence de coopération, ne serait-ce qu'en matière de lutte contre le cancer !

Laissez-moi vous dire que ce qui, depuis vingt ans, n'a pas fonctionné a peu de chances de fonctionner demain. Lorsque le monde communiste s'est écroulé, ses dirigeants ont rejeté cet échec sur le fait qu'on ne leur avait pas laissé le temps d'aller jusqu'au bout de leur logique !

De même, par idéologie, vous refusez de remettre en cause les fondements de l'espace Schengen, tenant la porte ouverte à un flux massif de migrants dans lequel se glissent délinquants, criminels et terroristes, dont la France en particulier est victime ; vous refusez les contrôles aux frontières intérieures, qui se pratiquent dans tous les pays du monde. L'Union européenne vous aveugle, vous bâillonne et finalement vous castre. Emmanuel Macron évoque un mécanisme d'urgence aux frontières en cas de crise migratoire : « en même temps », selon son principe favori, il s'est révélé incapable d'apporter un soutien direct à la Pologne lorsque celle-ci, seule, a dû faire barrage à la pression migratoire et lutter pour l'intégrité territoriale de tout le continent.

Vous évoquez une Europe de la défense, alors que la défense, prérogative nationale, ne peut ni ne doit être partagée ou diluée, et que de profondes divergences persistent en la matière au sein de l'Union européenne. Même face aux géants du numérique, celle-ci est à la traîne, incapable de tenir tête aux États-Unis, d'instaurer la fameuse taxation des GAFAM. Là encore, nous dépendrons du bon vouloir des autres membres du G7 ou du G20, jusqu'à ce que les Américains nous la fassent à l'envers, si j'ose dire, comme ils l'ont fait dernièrement, dans un autre domaine, en amenant l'Australie à rompre un contrat de fourniture de sous-marins. Vous n'avez tiré aucune leçon de ces échecs, Brexit compris : vous demeurez des idéologues, non moins obstinés qu'impuissants.

Pourtant, le chemin existe. Il passe par l'Europe des nations, des technologies du futur, des coopérations aux services des États, l'Europe des peuples. Attachés à leur histoire, à leur civilisation, les Français refusent de voir leur pays se dissoudre dans une entité technocratique et déconnectée. Ici et là, heureusement, une autre Europe se réveille, une coalition de nationaux, de patriotes, Mateusz Morawiecki, Matteo Salvini, Viktor Orbán, décidément pas si infréquentable.

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