M. le président Castaner a très clairement dit que nous nous trouvions à un moment charnière. Nous vivons dans un monde de puissances, de rapports de force, de compétition à outrance, dans lequel certains considèrent manifestement que tous les coups sont permis ; nous vivons dans un monde dans lequel nos intérêts et les valeurs auxquelles nous tenons le plus sont contestés et remis en cause. Nous courons tout simplement le risque que les Européens sortent de l'histoire, parce que d'autres viendraient l'écrire à notre place.
C'est la raison pour laquelle l'enjeu principal de la présidence française sera, à mes yeux, de redonner une souveraineté collective aux Européens. Cette souveraineté constitue le meilleur prolongement et la meilleure garantie de nos souverainetés nationales. Voilà pourquoi j'estime que le débat entre les eurosceptiques et les eurobéats est un débat dépassé devant la nécessité du temps : la souveraineté européenne n'est pas une option, c'est une nécessité.