Le fait que l'on utilise l'acronyme RGA pour désigner le retrait-gonflement des argiles signifie bien que ce phénomène est, hélas, devenu familier et ne relève plus de l'exception. Il concerne des victimes qui étaient jusqu'à présent impuissantes et impatientes de voir prendre en compte les dégâts subis par leurs habitations. Nous avons bien conscience que la loi relative aux conditions d'indemnisation portée par le groupe MODEM, qui a été votée à l'unanimité lundi et qui devrait l'être demain par le Sénat, est une première réponse, et qu'elle pourrait susciter quelques frustrations. Son article 7 prévoit la remise d'un rapport sur le problème spécifique des RGA, avec une révision des critères de reconnaissance, ce qui constituera une seconde étape.
Avec cet amendement, le Gouvernement veut montrer qu'il prend en compte l'impatience légitime des citoyens et qu'il estime nécessaire l'adaptation des conditions d'éligibilité et d'indemnisation du régime des catastrophes naturelles. Nous aurions, bien sûr, préféré que, pour une meilleure lisibilité, ces dispositions viennent compléter la proposition de loi que nous avons défendue, mais vous nous avez expliqué les raisons pour lesquelles ce n'avait pas été le cas. Il s'agit en effet d'améliorer au plus vite la prise en charge des conséquences exceptionnellement graves provoquées par le phénomène de sécheresse et réhydratation des sols pour le bâti et les conditions matérielles d'existence des assurés. Ce qui compte, c'est que l'objectif soit atteint, à savoir l'amélioration concrète et rapide des conditions d'indemnisation des assurés, laquelle passera par une réforme du code des assurances.
Il sera donc nécessaire que les ordonnances du Gouvernement prennent toutes les mesures utiles à l'adaptation du régime des catastrophes naturelles au risque de retrait-gonflement des sols, en conformité avec les propositions du rapport gouvernemental.