Élue de Pau, je rends régulièrement visite au 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS). Je souhaiterais évoquer la question récurrente de l'équipement des forces spéciales, tiraillées entre la lourdeur du cadre normatif des marchés publics et leur environnement opérationnel. Votre prédécesseur évoquait déjà, lors de sa dernière audition, la nécessité de « pouvoir acquérir des équipements plus rapidement et, pour certains, de manière plus discrète », le tout, afin de maintenir une supériorité opérationnelle d'autant plus essentielle que nos ennemis se dotent de plus en plus facilement et de plus en plus rapidement d'équipements militaires ou duaux. Si le panache du soldat français est de faire au mieux, dans la rusticité, cette démarche atteint rapidement ses limites dès lors que le matériel requis est de haute technologie et que l'ennemi, lui, s'adapte. Par ailleurs, nous avons noté que le nouveau délégué général pour l'armement s'était vu confier une mission par Mme la ministre des Armées en vue d'améliorer les conditions matérielles des forces tout en trouvant des modalités de financement innovantes. Pourriez-vous nous rendre compte des évolutions en cours et à venir pour répondre à ces impératifs d'adaptabilité et de discrétion ?