Je m'associe à la proposition de Mme Ali car elle me paraît essentielle. En revanche, une prolongation d'un an sera insuffisante. L'expérience nous l'enseigne : lorsque nous avons appliqué l'ordonnance de mars 2000 fixant les règles de détermination des nom et prénoms des personnes de statut civil de droit local applicable à Mayotte, cela devait prendre trois ans, mais le délai a d'abord été allongé de cinq ans puis de nouveau de trois ans. Au total, cela a pris plus de dix ans.
En matière de foncier, les difficultés sont réelles à Mayotte et je suis malheureusement convaincu qu'un an supplémentaire ne sera pas suffisant. Une mesure de prolongation est bienvenue, mais j'aurais aimé que le Gouvernement voie un peu plus large, en allongeant par exemple la durée de trois ans. La CUF a besoin de temps ! À ce jour, elle n'a pu achever son travail mais c'est en raison de facteurs qui sont totalement indépendants de sa volonté. J'espère qu'à l'occasion de ces débats et de l'examen du prochain projet de loi, nous pourrons l'aider à mener à bien sa mission. Je veux donc saluer l'initiative de ma collègue, mais le délai d'un an me paraît insuffisant.