Il y a quelques semaines, nous avons eu, amiral, quelques échanges informels. Certaines réflexions portaient sur les retours d'opération. En arrivant les premiers sur un terrain, les combattants des forces spéciales sont chaque jour soumis à une barbarie toujours plus intense. Les forces spéciales de Sabre, au Sahel, qui ont pu apporter leur témoignage, ont fait part des atrocités inhumaines commises par Boko Haram et d'autres groupes armés terroristes. Les syndromes post-traumatiques (SPT) sont de plus en plus fréquents chez les FS, qui pendant longtemps n'ont pas eu accès à des soins spécifiques. Aujourd'hui, des cellules de soutien existent au sein de vos unités mais elles sont très peu fréquentées. Que sera-t-il fait pour renforcer l'accompagnement des forces spéciales victimes de SPT ? Existe-t-il encore un frein lié à la culture virile, aussi bien des hommes que de leur encadrement ?