Je vous remercie pour vos explications précises, tellement précises qu'elles désamorcent certaines de nos questions.
À l'origine, je souhaitais vous interroger sur l'utilisation des sous-marins Barracuda par nos nageurs de combat, mais vous avez répondu à ma question à travers les autres opérations d'armement dont vous avez fort bien expliqué la problématique.
Je profite de votre présence pour aborder la question de l'innovation. Les forces spéciales utilisent certains matériels en amont des forces conventionnelles, et le fusil HK 416 en est un bon exemple. Les conflits asymétriques voire dissymétriques dans lesquels les forces spéciales sont amenées à travailler poussent parfois même le personnel sur place à adapter son matériel – on est bien loin des programmes à effet majeur. Avec ce savoir-faire issu du terrain, le COS ne pourrait-il pas être davantage utilisé comme un laboratoire qui permettrait de valider certains matériels en vue de leur emploi dans les armées plus conventionnelles ? On se rend compte souvent que l'on fait passer des tests à des matériels que l'on veut pour aller au combat, mais qu'ils n'arrivent pas en dotation, ce qui a pour conséquence sur le terrain que nos soldats doivent prendre des risques énormes. C'est paradoxal, car d'un côté on a peur de prendre des risques avec le matériel, tandis que de l'autre nos combattants risquent deux fois plus leur vie. Pourtant, pour éviter de perdre des hommes, il suffit parfois d'un drone, acheté sur étagère, qui va voir ce qui se passe derrière la colline.
Le COS peut-il être axé sur l'innovation et être un fer de lance pour nos armées ?