Je souhaite revenir sur l'annonce faite par Mme la ministre des Armées sur l'armement de nos drones à l'occasion de l'Université d'été de la défense.
Si les avantages de cette nouvelle approche sont évidents – limitation des pertes au sein de nos troupes, maniabilité et rapport efficacité-coût intéressant – on peut s'interroger sur la chaîne de commandement liée à cette nouvelle utilisation. Si la règle de soupçon raisonnable doit rester la norme, comment vous prémunir des défauts de renseignement propres à ce genre de technique en amont de l'opération et en aval, car si la technique est efficace, elle ne permet pas de récupérer les informations précieuses sur le terrain comme le téléphone portable des cibles ? Comment, en tant que commandant des opérations spéciales, comptez-vous vous prémunir de ces risques inhérents aux drones armés ?