Je crois savoir quel sort va lui être réservé, puisqu'il est identique à celui qu'a défendu M. Bazin. Cet amendement, suggéré par l'Association des maires ruraux de France (AMRF), dit toutefois quelque chose de la frustration de nombre de maires qui estiment ne plus être en situation de dialoguer avec le représentant de l'État. Du fait de la montée en puissance des EPCI, les représentants de l'État s'adressent en effet de plus en plus aux présidents d'intercommunalité et de moins en moins aux maires. Il nous faudra bien, à un moment donné, trouver le moyen de créer à nouveau les conditions du dialogue entre le préfet et les maires.
Si je peux comprendre les arguments invoqués par Mme la rapporteure et Mme la ministre pour repousser cette proposition, je regrette qu'on ne cherche pas à répondre à l'attente forte exprimée par les élus locaux, qui suscite chez eux de la rancœur et de l'amertume en réaction au délaissement dont ils estiment faire l'objet et dont il faudrait finir par prendre conscience.