Monsieur Bazin, sur ces sujets – comme la santé, par exemple –, on ne se limite pas à une frontière, car ils concernent l'ensemble des territoires frontaliers, notamment ceux voisins de la Suisse. Je salue l'amendement du Gouvernement, qui a permis de généraliser à l'ensemble des départements frontaliers la disposition que nous avions proposée.
Quand nous avons abordé ces questions en commission, cela a suscité quelques ricanements de collègues, qui considèrent qu'elles sont secondaires. Cependant, si elles ne mobilisent pas Berlin et Paris comme le font les grands enjeux politiques mondiaux, le maire de Karlsruhe m'a apporté un fort soutien. Par exemple, quand on organise une course à pied au départ de Strasbourg ou de Kehl, on ne peut pas traverser le pont de l'Europe parce que les certificats médicaux sont obligatoires d'un côté et non de l'autre.
Pour organiser de tels événements sportifs, qui ne constituent certes pas un enjeu de survie pour nos deux nations, mais qui comptent pour créer un lien en zone frontalière entre nos peuples, il était nécessaire de corriger le droit français. Nous avons travaillé avec les équipes de Mme Gourault ainsi qu'avec celles de la ministre déléguée chargée des sports pour lever de menus blocages législatifs. Ce sont ces sujets concrets que nous abordons aujourd'hui.