Ce n'était pas une attaque – les parlementaires n'étaient pas tous conviés. J'en ai fait une avec les élus de la Haute-Marne il y a deux jours : les parlementaires, les élus locaux, les maires étaient présents. Ce que je veux vous dire, c'est que la concertation a été exemplaire, notamment avec la région Grand Est, et que cela nous a permis de décliner plus de 1 milliard d'euros d'investissements et de désendettement en seulement sept mois de travail, avec un consensus des élus de tous bords politiques.
Le président du conseil départemental de la Haute-Marne m'a dit être tellement satisfait de ce que l'État mettait sur la table et tellement d'accord avec le travail effectué avec l'ARS qu'il allait y ajouter 20 millions d'euros. Quant au président de votre région, il a décidé lui aussi de mettre au pot commun. Il y a quelques années, il aurait été impensable que les collectivités sortent de leur champ de compétence pour amplifier le soutien de l'État aux hôpitaux et aux EHPAD. Si cela est devenu possible, c'est parce que la concertation s'est déroulée dans des conditions exemplaires.
Durant ces deux ans, j'ai posé à tous les préfets que j'ai rencontrés à peu près la même question : « comment ça se passe avec l'ARS ? » Et je me suis systématiquement entendu répondre : « Je n'ai pas à me plaindre, monsieur le ministre : chez moi, ça se passe très bien, on a un excellent délégué départemental avec lequel on travaille très bien. » « Parfait, c'est formidable, poursuivais-je alors. Pensez-vous, monsieur le préfet, que les missions actuelles du délégué ou du directeur de l'ARS devraient vous revenir ? » Pas un préfet – je dis bien pas un – ne m'a répondu qu'il devrait les récupérer.
La commission d'enquête parlementaire avait demandé au préfet des préfets, le préfet Bouillon, s'il considérait que si les préfets avaient dû gérer la crise sanitaire, les choses se seraient mieux passées.