Il n'est plus tolérable qu'un directeur général décide de fermer une maternité, un service de chirurgie, sans en informer même le préfet. J'entends ce que vous me dites, mais j'ajouterai un dernier exemple, ayant trait à un sujet que vous possédez parfaitement et qui se fait jour quasiment partout sur le territoire national : la désertification médicale. Jacqueline Gourault connaît très bien le sud de l'Eure-et-Loir, où, de deux communes comptant chacune 2 000 habitants et éloignées de deux kilomètres à peine, l'une était considérée comme un désert médical et l'autre non, tout simplement parce que les données dont disposait l'ARS dataient de trois ans. Où sommes-nous donc ? Ce n'est tout de même pas compliqué de savoir ce qui se passe ! Alors que ces classifications sont lourdes de conséquences en matière d'attributions de ressources, d'incitations, de déclenchement de mécanismes, nous avions les plus grandes difficultés à obtenir qu'on nous communique les chiffres et les sources.
Monsieur le ministre, je ne me lasserai pas de répéter que je ne cherche qu'une chose, l'efficience. Cela m'irait très bien que vous reveniez à l'échelon départemental, où l'on est écouté, où l'on peut avoir une vision précise. Cette technostructure est également ressentie comme telle par des acteurs qui ne le manifestent pas toujours : en tant que parlementaires, nous devons le dire.