Sa gestion par l'EPA créé par la loi du 13 octobre 2014 ne donne satisfaction à personne. Cette forme juridique peu aboutie, instaurée ici rapidement et sans engagement de l'État, entrave les investissements massifs que les collectivités consentent pour redonner un avenir à ce lieu puisque non seulement elles investissent dans un bien qui ne leur appartient pas mais elles sont de surcroît privées du Fonds de compensation pour la TVA (FCTVA) et d'éventuelles subventions que l'État pourrait octroyer.
Vous le savez, madame le ministre, des discussions approfondies, grâce à la diligence des services de l'État – notamment ceux de M. le préfet de région et ceux de Mme la préfète de l'Orne –, ont permis d'envisager la dissolution de l'EPA et la cession de l'ensemble du domaine au conseil départemental.
Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, notamment au vu de l'exposé des motifs incomplet des deux amendements du Gouvernement, il serait opportun que vous nous confirmiez clairement que cette cession se fera bien en défalquant de la valeur vénale du Haras du Pin les investissements déjà réalisés par le conseil départemental de l'Orne et par le conseil régional de Normandie, par le biais soit de subventions à l'EPA, soit de subventions directes, ce qui représente déjà près de 8 millions d'euros.
La reprise du domaine va permettre au conseil départemental de l'Orne, épaulé par le conseil régional de Normandie, de redonner un destin au « Versailles du cheval » en déclinant une stratégie à la fois pour la formation, le tourisme et le sport équestre. C'est dans ce dernier domaine qu'il est le plus urgent d'agir en entamant les travaux permettant de créer un pôle sportif équestre pour des épreuves internationales notamment en concours complet afin, dans le prolongement des Jeux équestres mondiaux, de devenir au minimum une base arrière pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Merci donc, madame le ministre, de nous rassurer à la fois sur la méthode et sur le calendrier de cette opération majeure pour le département de l'Orne.