Il a été beaucoup question hier des territoires frontaliers, mais ceux qui jouxtent la Suisse ont peu été évoqués. Ce pays qui, comme vous le savez, n'est pas membre de l'Union européenne, a des caractéristiques singulières, parmi lesquelles celle d'attirer beaucoup de nos soignants qui recherchent des conditions de travail jugées plus satisfaisantes et une meilleure rémunération pendant que dans nos territoires, la vie est plus chère et le coût du logement plus élevé que dans le reste de la France, un peu comme en Île-de-France.
Après avoir rencontré des membres du cabinet du ministre de la santé, nous sommes convenus qu'il fallait documenter ce phénomène pour voir s'il serait pertinent d'appliquer à nos territoires le dispositif de la prime « vie chère ». Je conçois bien évidemment que le ministère veuille se renseigner avant de prendre une telle décision même si, moi qui connais la situation de près, je sais que ce serait bénéfique.
Mon amendement propose donc que le Gouvernement remette au Parlement un rapport évaluant l'intérêt de l'extension du coefficient « coût de la vie » aux personnels soignants des régions frontalières de la Suisse. Il s'agirait en quelque sorte de compenser le manque à gagner qu'ils subiraient s'ils choisissaient de rester en France, au service de notre système de santé, plutôt que d'aller travailler en Suisse, choix que je ne le leur reproche pas et que je comprends mais il faut aussi que nous puissions assurer l'accès aux soins de nos populations.