Je suis résolument favorable – comme, j'imagine, presque tous les collègues présents dans cet hémicycle – à la vaccination contre la covid-19 pour tous les citoyens qui le souhaitent, car, nous le savons, elle limite les cas graves. Chacun, généralement éclairé par son médecin traitant, doit pouvoir décider en conscience de ce qui est bon pour sa santé.
En remplaçant le passe sanitaire par le passe vaccinal, toutefois, vous écartez les tests, qui constituent pourtant le moyen le plus fiable de s'assurer qu'une personne n'est pas contagieuse. Vous assuriez que le vaccin nous permettrait de retrouver une vie normale. Pourtant, malgré les trois doses que nous avons reçues, nous sommes tous masqués, car nous pouvons contracter et transmettre le virus.
En quoi le nouveau passe vaccinal changera-t-il la donne ? En déclarant la guerre aux non-vaccinés, vous clivez dangereusement la société française. Vous n'assumez pas d'imposer une obligation vaccinale, mais vous utilisez la contrainte pour éviter de devoir indemniser les personnes qui seraient victimes d'effets indésirables graves liés à la vaccination contre la covid-19. Ce n'est pas tolérable.
Combien d'années devrons-nous être vaccinés ? Après la dose de Noël, nous devrons recevoir un nouveau rappel à Pâques, puis à chaque trimestre, puis tous les deux mois. Si la vaccination doit être privilégiée pour les publics vulnérables, il n'y a aucune raison de l'imposer aux enfants et aux adolescents : limiter leur accès au sport et à la culture n'a aucun sens pour qui sait combien ces activités sont importantes pour leur équilibre mental et physique. Nous demandons donc la suppression de l'article 1er .