En transformant le passe sanitaire en passe vaccinal et en conditionnant l'exercice de certains métiers à une vaccination obligatoire, le Gouvernement privera encore plus de personnes de travail, ainsi que de salaire. Cette mesure n'est pas seulement discriminatoire et injuste, elle est également dangereuse pour nos concitoyens. En privant les employés de leur salaire, elle les met en danger, de même que leurs familles. Ainsi, le Gouvernement pourrait être poursuivi au titre du délit de risque causé à autrui, pour mise en danger de la vie d'autrui. Le législateur doit s'opposer aux mesures qui peuvent mettre en danger la vie des citoyens ; tel est l'objet de l'amendement.
J'ajouterai que quelques-uns parmi nous – peut-être plus – sentent la rupture qui s'installe dans notre pays. C'est une véritable coupure qui traverse notre peuple, et elle ne sera pas facile à résorber. Il y en a eu d'autres ; nous savons tous le temps que nous avons mis pour redresser la situation. La division sera difficile à résorber.
Il faut aussi voir le mensonge institutionnel qui se met en place. Effectivement, médecins et infirmières se plaignent en disant qu'ils sont surchargés, mais il n'y a pas de lits. Les lits sur lesquels devraient être reçus en urgence les malades n'existent pas. Ne pensez-vous pas que durant les deux années où nous avons emprunté à tour de bras, nous aurions pu emprunter un petit peu plus pour déployer au moins quelques lits d'urgence ? Nous ne l'avons pas fait. Vers quel système allons-nous ? Trois ou quatre piqûres sont déjà possibles. À chaque fois qu'un nouveau variant apparaîtra, faudra-t-il une piqûre de plus ? On peut imaginer cinq, six, sept coups de piqûre…