Intervention de Olivier Marleix

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Marleix :

Monsieur le ministre, j'ai confiance dans les vaccins, mais je n'ai pas confiance dans les choix du Gouvernement qui, depuis deux ans, a dit tout et son contraire.

Trois raisons expliquent mon amendement de suppression. Tout d'abord, en abandonnant le passe sanitaire au profit du passe vaccinal, vous ne faites qu'une seule chose : disqualifier les tests au moment où nous aurions le plus besoin de tester. C'est uniquement le résultat du test qui garantit de la non-contagiosité d'une personne, et pas le vaccin ; votre choix est donc totalement absurde. Deuxièmement, je n'accepte pas la quasi-obligation vaccinale pour les enfants à partir de 12 ans, alors que le bénéfice individuel pour cette classe d'âge est pour le moins relatif – je vous renvoie à l'avis de la Haute Autorité de santé de juin 2021 sur ce sujet. Enfin, comment ne pas s'émouvoir des atteintes aux libertés ? En effet, aux termes de votre texte, chaque citoyen se voit érigé en auxiliaire privé des forces de l'ordre pour contrôler les autres citoyens.

J'ai également un regret. Passer de 90 % de couverture vaccinale à 92 % ou 93 % ne changera rien à la circulation du virus. Je regrette qu'à aucun moment, ni en commission ni aujourd'hui, vous n'ayez répondu à ces médecins qui vous proposent une autre stratégie, notamment de vaccination concentrée sur les personnes à risque qui représentent plus de 80 % des personnes admises en réanimation. Plutôt qu'une vaccination à l'emporte-pièce, quelle stratégie à l'égard de l'ensemble de nos concitoyens pourriez-vous développer avec plus de discernement ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.