Cet amendement me donne l'occasion de revenir sur la situation de l'hôpital. Je prends acte de l'explication que vous nous avez donnée, monsieur le ministre, sur la réduction du nombre de lits. Reste que nous faisons face à une grave pénurie de soignants.
Je pense que nous serons tous d'accord ici pour rendre un hommage vibrant à ces soignants épuisés, eux qui sont depuis deux ans en première ligne. Beaucoup n'ont même pas pu prendre de congés pendant la période des fêtes. Pourtant aujourd'hui, en France, tout un groupe de soignants, de professionnels de santé formés sont totalement exclus de l'hôpital. Suspendus depuis le 16 septembre, ils sont traités comme des parias, discrédités, ne touchent plus aucun salaire, n'ont même pas droit au chômage, et sont soumis à une forme de mort sociale alors qu'ils sont prêts à être testés quotidiennement. Comment pouvez-vous justifier votre choix de laisser de côté tous ces professionnels en pleine épidémie, quand on a besoin de prendre soin des patients et de renforcer leur accompagnement ?