Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1e r

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Vous balayez la clause de revoyure d'un revers de main et c'est bien dommage. Nous parlions tout à l'heure de confiance. La confiance des Français – ou la défiance – se forge à partir de plusieurs éléments ; lorsque vous leur expliquez que les dispositions du projet de loi vont s'appliquer pendant sept mois – jusqu'au 31 juillet –, c'est-à-dire une période englobant les élections présidentielle et législatives, vous instillez forcément du doute et de la défiance.

La méfiance prend parfois un tour plus matériel. Ainsi, cette semaine, le centre de vaccination de Béziers est en mesure de proposer 4 000 doses du vaccin Moderna – je ne parle pas du vaccin Pfizer, réservé au moins de 30 ans. Or seulement un Biterrois sur deux en accepte l'injection, le vaccin Moderna faisant l'objet d'une défiance que je ne saurais pas expliquer, n'étant pas scientifique. C'est un fait. Il nous faut réinstaurer la confiance et, pour cela, dire aux Français que l'Assemblée répondra présente pour travailler en fonction de l'évolution de la situation.

Annoncer aux Français que nous nous retrouverons au 31 juillet – alors que l'Assemblée et le Gouvernement auront peut-être changé, qui sait ? – n'est pas un bon signal. Nous devons leur montrer que nous n'avons pas peur et que nous sommes prêts à nous mobiliser, à toute heure du jour et de la nuit, pour adapter les dispositions législatives aux différentes situations sanitaires susceptibles de se présenter. Ce serait faire preuve de respect à leur égard.

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