Nous évoquons de nouveau la situation des mineurs, dont le sort dépend de la décision de leurs parents. Très objectivement, monsieur le ministre, je dois vous rappeler que la non-vaccination concerne une partie de nos concitoyens. Je le regrette car je pense que le vaccin est, et reste, une protection individuelle.
J'observe en effet que l'ensemble de votre politique a démontré que la vaccination n'assure pas une protection collective. Dans le cas contraire, nous ne serions pas réunis en ce moment pour discuter d'un projet de loi qui vise à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. En matière de protection collective, la vaccination ne fonctionne pas. Mais en matière de protection individuelle, incontestablement, elle fonctionne dans la mesure où elle limite les cas graves. Certes, elle ne les empêche pas, mais c'est déjà bien. Un tel résultat obtenu en un temps record, c'est déjà très positif.
Cependant il est impossible d'affirmer aujourd'hui que le passe vaccinal – tout comme le passe sanitaire hier – permettra d'empêcher la circulation du virus.
Nous en revenons donc au problème qui crève les yeux mais que personne, au Gouvernement, ne veut voir : l'intégralité des mesures qui – vous êtes bien obligé de l'admettre – restreignent les libertés individuelles sont liées au manque de lits dans les hôpitaux français. D'après les chiffres de la DREES, les malades du covid-19 représentent 15 % des personnes en soins critiques – je ne fais que lire les chiffres qui ont été publiés. Même si 80 % des malades du covid-19 ne sont pas vaccinés, on peut se demander pourquoi, dans la France du XXI
Or, plutôt que de prévoir une réouverture de lits, vous avez viré des soignants qui n'étaient pas vaccinés mais dont les tests étaient négatifs et vous avez fermé des lits, notamment en 2020, dans des proportions spectaculaires en période de crise sanitaire. Vous refusez d'apporter une réponse rationnelle à cette question.