Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 21h30
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame Le Pen, excusez-moi, mais je trouve, aussi bien en tant que médecin qu'en tant que ministre, que votre raisonnement est fallacieux.

Vous dites que si la France disposait de plus de lits de réanimation, nous ne serions pas obligés de demander aux personnes de se faire vacciner. Mais avez-vous déjà mis les pieds dans un service de réanimation ? Savez-vous ce que traverse un patient lorsqu'il est admis en réanimation ? Savez-vous qu'on le place dans un coma profond –– en prévenant sa famille –, qu'on lui met un tube dans les bronches jusqu'au fond des poumons pour l'aider à respirer grâce à un respirateur artificiel, qu'on le retourne toutes les douze heures en position de décubitus ventral ou dorsal afin que l'eau, qui a rempli ses poumons, laisse peu à peu de la place afin qu'on puisse l'oxygéner ? Savez-vous de quoi vous parlez quand vous dites que, si l'on disposait de davantage de lits de réanimation, on ne se poserait pas toutes ces questions ?

Non, madame Le Pen, même si notre pays disposait de 200 000 lits de réanimation, je ne laisserais pas 200 000 Français se contaminer, développer des formes graves de covid-19 et aller en réanimation au péril de leur vie.

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