J'interviens dans cette discussion sur la vaccination des mineurs de 12 à 18 ans en notant, monsieur le ministre, que vous n'avez pas achevé votre réponse à la question sur l'immunité collective. Vous êtes passé à autre chose, en disant que la vaccination était de toute façon utile car elle évite les formes graves d'hospitalisation. C'est le cas et tant mieux, mais les 12-18 ans qui attrapent le covid-19 ne développent que très rarement des formes graves. Dès lors que la vague omicron favorise l'immunité collective, à quoi sert le passe vaccinal, notamment pour cette classe d'âge, sinon à lui rendre la vie impossible ?
La question se pose d'autant plus que le nombre de doses n'est pas illimité et que la pandémie est mondiale. Nous ferions mieux de concentrer les doses disponibles sur les personnes les plus vulnérables – je ne reviens pas sur le fait qu'en France, les personnes les plus âgées sont moins vaccinées que la tranche des 18-24 ans –, et sur un grand nombre de pays qui en manquent, ne serait-ce que pour éviter l'apparition d'autres variants, qu'on soit confronté à un énième texte et que vous vous comportiez comme d'habitude – je vous entends déjà dire : « Oui, c'est le quinzième texte, je connais ce débat par cœur, j'ai le cuir tanné, bla bla bla. » J'aimerais en finir avec tout cela ! Dès lors, quelle est votre position concrète sur l'immunité collective et sur l'utilité réelle de la vaccination pour les 12-18 ans, alors qu'on sait qu'elle ne protège pas de la contagiosité pour omicron ou ne protège que très peu ?