Intervention de Nicolas Dupont-Aignan

Séance en hémicycle du lundi 3 janvier 2022 à 21h30
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Je voulais conforter les propos de M. Di Filippo, parce que ce qu'il a dit au sujet des mineurs est très juste : il y a une protection individuelle éventuelle, mais pas de protection collective. Or nous savons tous que les adolescents qui ne présentent pas de comorbidité ou qui ne sont pas en surpoids ne développent pas de forme grave. Quel est l'intérêt de les priver et de les contraindre, alors que notre jeunesse a énormément souffert de la crise ? Surtout, quel est l'intérêt d'importer la fracture nationale au sein même des familles ? Il y a le problème des parents qui ne sont pas obligatoirement du même avis : la mère peut être contre la vaccination, le père pour et vice-versa.

Comment peut-on contraindre et restreindre à ce point la liberté d'aller et venir des jeunes, alors même que la décision leur échappe puisqu'elle appartient à leurs parents ? Vous ne cessez déjà de fracturer la population française, de diviser pour régner, de vous servir des non-vaccinés comme de boucs émissaires : et voilà que vous incluez en plus les jeunes et les adolescents dans cette affaire, alors que, vous le savez très bien, il n'y a aucun intérêt du point de vue de la protection collective, et il n'y en a que très peu concernant la protection individuelle. Le rapport entre bénéfices et risques n'est donc vraiment pas en faveur de votre mesure. De grâce, laissez les adolescents en dehors de cette affaire et maintenez au pire le passe vaccinal à partir de 18 ans, mais surtout pas entre 12 et 18 ans.

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