C'est simple : vous avez toujours raison. L'autre jour, vous m'avez dit que l'hôpital de Compiègne était mal géré, sans jamais assumer vos propres responsabilités. Vous nous promettiez au total 10 000 lits d'hôpitaux supplémentaires pendant la crise ; or non seulement ces lits n'ont pas été ouverts, mais vous en avez fermé.
Tous les hôpitaux déprogramment des opérations, faute d'infirmières et d'aides-soignants en nombre suffisant. Mais sur ces déprogrammations, on ne vous entend jamais. Sur le terrain, les équipes font un travail remarquable, mais les recrutements ne suivent pas. Vous dites que le Ségur de la santé est le remède à tous les maux des hôpitaux. Or il n'évite pas les déprogrammations et il ne crée pas d'infirmières supplémentaires.
Monsieur le ministre, je ne peux que regretter l'absence de vision du Gouvernement et votre absence d'anticipation en ce domaine. Ces déprogrammations sont un terrible aveu d'impuissance et elles ont de très lourdes conséquences sur les patients. Voilà deux ans que la crise du covid touche les Français et, depuis le début, nous vous avons réclamé la formation de personnels supplémentaires en urgence. Ces nouveaux étudiants infirmiers seraient quasi opérationnels aujourd'hui. Mais où sont-ils ?