Intervention de Michèle Victory

Séance en hémicycle du mardi 4 janvier 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Protocole sanitaire dans les écoles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Pour la quatrième fois de l'après-midi, une question s'adresse au ministre de l'éducation nationale, ce qui démontre combien notre inquiétude est grande. Oui, elle a été préparée, tout comme vos réponses : c'est la règle du jeu.

C'est avec une certaine consternation que les personnels éducatifs ont découvert votre protocole sanitaire la veille de la rentrée, ou du moins les échos qu'ils en ont eus, étant donné que vous avez jugé préférable d'informer la presse payante avant les enseignants – cela a été rappelé par tous les groupes.

Les dispositions annoncées ne reprennent bien sûr aucune des demandes formulées par les principaux intéressés, à savoir le report de la rentrée, une campagne vaccinale auprès des enseignants, la distribution de masques FFP2, des tests massifs au sein des écoles – car si nous sommes peut-être les champions des tests, nous ne le sommes pas de l'accompagnement des familles et des directeurs d'école dans ce casse-tête épouvantable –, et la généralisation des capteurs de CO2.

À la place, vous prévoyez la distribution d'autotests, alors que les pharmacies s'inquiètent de la saturation de leurs officines, des risques de mauvaise utilisation et de leur fiabilité, et le recours aux enseignants retraités pour remplacer au pied levé les professeurs malades. Nous attendons de voir le résultat de ces choix, mais nous nous demandons bien comment des personnes à risque, si elles ne sont pas elles-mêmes contaminées ou cas contact, pourront assurer la continuité pédagogique que nous voulons toutes et tous ici.

En effet, avec un taux d'incidence record chez les 6-17 ans, frôlant les 800 cas pour 100 000 personnes, nous nous interrogeons sérieusement sur la possibilité même d'assurer les enseignements. Selon l'outil CovidTracker, dans un département comme l'Ardèche, où le taux d'incidence est de 1 434 cas – soit la taille d'un grand collège – pour 100 000 habitants, si 180 personnes sont réunies, le risque de contamination s'élève à 100 %. Où est donc la logique ?

Le variant omicron ne provoque pas l'absentéisme des personnels – les mots ont un sens –, mais bien l'incapacité de ces derniers à enseigner, à encadrer, à participer au bon déroulement de la vie des écoles…

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