Gardez votre calme, et vous verrez qu'il sera beaucoup plus simple pour vous comme pour moi de débattre. Vous indiquez dans votre réponse que vous comptez consacrer 936 000 euros à l'ouverture de ces douze centres sur une année alors que, dans la ligne qui précède, vous-même précisez qu'il faut compter autour de 156 000 euros pour faire fonctionner un seul centre d'accueil, soit le double de 936 000 euros divisés par douze. Les sommes actuellement allouées représentent donc à peine la moitié du budget nécessaire pour faire fonctionner ces centres, vous en conviendrez.
Enfin, sur le retrait du port d'arme, toujours dans votre courrier de dernière minute, vous indiquez que 18 % des juges aux affaires familiales décident « toujours » du retrait du port d'armes et que 56 % le décident « parfois ». Pardonnez-moi, mais sans doute ne suis-je pas assez intelligent pour comprendre ce qui peut justifier le « parfois » lorsqu'il s'agit de retirer une arme à un homme violent. Vous dites qu'il faut qu'une des parties le demande. C'est faux. Vous méconnaissez totalement la loi que nous avons votée : celle-ci prévoit que c'est au magistrat de solliciter les parties pour prendre lui-même les mesures nécessaires, dont le retrait du port d'arme. Comment concevoir aujourd'hui qu'une part majeure des hommes auteurs de violences familiales conservent le droit de porter une arme ?
Monsieur le garde des sceaux, nous sommes en retard.