Pour paraphraser une vieille formule, personne n'a, en l'occurrence, le monopole du cœur : nous faisons tout ce que nous pouvons, les uns et les autres. Je remercie à cet égard M. Falorni pour les propos qu'il a tenus. C'est avec humilité, mais aussi avec le goût du travail résolument enclenché, que je viens ce soir vers vous.
J'aurais d'ailleurs dû le faire avec ma collègue Élisabeth Moreno : je lui rends également hommage, car elle mène un combat de tous les instants, mais elle est malheureusement atteinte du covid et je sais que nous nous rejoignons tous pour lui présenter nos vœux de prompt rétablissement.
Une fois que la loi est votée – je le dis sans esprit de polémique –, encore faut-il l'appliquer. Il nous incombait de la mettre en œuvre et nous avons mis, contrairement à ce que d'aucuns pourront dire, les moyens nécessaires. C'est une priorité du Président de la République. Cette impulsion forte a permis de provoquer une mobilisation absolument inédite, du Parlement, du Gouvernement bien sûr, mais aussi de tous les acteurs concernés : judiciaires, à tous les niveaux de la chaîne pénale, policiers, magistrats, greffes, services pénitentiaires d'insertion et de probation, associations. Tous se sont unis pour que la lutte contre les violences faites aux femmes soit plus efficace.
Vous constaterez par la suite que notre détermination à appliquer la loi du 28 décembre 2019 a été totale, et elle demeurera totale. Cette détermination ne s'est pas arrêtée là. On ne peut pas l'oublier : le 3 septembre 2019, le Gouvernement a lancé le Grenelle des violences conjugales, permettant à notre pays d'engager un véritable combat culturel pour éradiquer les violences faites aux femmes. Sur les quarante-six mesures issues du Grenelle, 100 % sont engagées : trente-cinq d'entre elles ont été pleinement réalisées et onze sont en cours de réalisation.
Cependant, sur un sujet de société aussi sensible que celui qui nous réunit aujourd'hui, il nous faut rester humbles, car le risque zéro n'existe pas.