Contrairement à vous, je ne dis nullement que rien n'a été fait. Je peux saluer des avancées, comme l'augmentation du nombre de places d'hébergement. Toutefois, ayez au moins la décence ou simplement l'honnêteté intellectuelle de reconnaître que l'opposition est motrice dans ce combat contre les violences. Cela nous ne vous enlève rien.
Ce qui nous occupe ce soir vaut mieux que la réponse politicienne que vous nous avez apportée il y a quelques instants qui, il faut l'admettre, n'était pas à la hauteur de la gravité des faits et du respect dû aux victimes.
Nous nous accordons tous pour dire que ce qui compte, finalement, ce sont les résultats. Je veux revenir sur les bracelets antirapprochement. Vous avez indiqué que les juges aux affaires familiales ont ordonné vingt-deux bracelets antirapprochement dans le cadre d'une ordonnance de protection, mais que douze sont actifs au 30 décembre 2021. N'y a-t-il pas un problème, quand 113 femmes ont été assassinées en 2021, tandis que seuls douze bracelets sont actifs ? Cela ne doit faire l'objet d'aucune polémique mais d'un constat simple. Nous devons à ces femmes et les familles une efficacité accrue. Et malgré les dispositifs qui s'empilent, il faut admettre que les chiffres sont inquiétants.
Je refuse toute fatalité. Nous appelons à nous mobiliser encore davantage et vous invitons à étudier nos propositions, qui peuvent être bonnes même si ce ne sont pas les vôtres, comme la juridiction socialisée pour raccourcir les délais et organiser l'accompagnement social des victimes, par exemple.
Je le répète une nouvelle fois : tant qu'il restera une personne, une dernière victime de violences familiales en France, nous serons à ses côtés.