En effet, comme vous l'écrivez dans votre lettre, nous devons être transpartisans. On ne peut pas faire la petite politique sur des questions comme celle-là ; je trouve que cela manque de décence, mais peut-être que tous ne partagent pas mon sentiment.
Pour le reste, madame la députée, je vous transmettrai les questions que nous avons adressées à M. le député Pradié. Je vous transmettrai également, ils sont très intéressants, les chiffres espagnols qui montrent bien que, alors que nos voisins sont précurseurs, il a fallu des années pour qu'ils voient les fruits portés par la politique pénale menée tambour battant. Nous devons avoir cet exemple présent à l'esprit.
Comme 80 % des affaires ne sont pas portées à la connaissance de la justice, cette dernière ne peut pas inventer quand elle n'est informée de rien. Aussi, ce pour quoi nous devons lutter, c'est la remontée de la parole des victimes. C'est à mon avis ce qui permettra d'améliorer la situation, sachant, je le répète, que le risque zéro n'existe pas et que les Espagnols eux-mêmes ne parviennent malheureusement pas à descendre en deçà d'un certain plateau.