Je rappellerai tout d'abord que, concernant les enfants victimes de violences intrafamiliales ou même témoins de féminicides, comme pour tous les enfants victimes de violences, le Gouvernement se mobilise, à la fois dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, mais aussi dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux enfants, qui insiste notamment sur l'impact traumatique, pour l'enfant, de toutes les formes de violence, et sur la nécessité de lui offrir un espace de soins et d'accompagnement.
Au ministère de l'intérieur, c'est dans ce but que nous avons, avec la gendarmerie nationale, créé des maisons de confiance et de protection des familles – il en existe partout sur le territoire. Nous sommes en train d'en inaugurer de nombreuses pour faire en sorte que soit créé un espace dans lequel les enfants puissent parler – espace appelé salle Mélanie, ou équivalent, où l'on recueille la parole des enfants victimes de violences sexuelles, de violences physiques mais aussi la parole des enfants témoins de violences conjugales.
Enfin, je pense vraiment que les dispositions relatives à la question de l'autorité parentale, que les parlementaires ont votées et qui sont le fruit d'une demande des associations et des professionnels du terrain dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, seront très efficaces dès lors qu'on aura établi le constat général selon lequel un homme qui frappe la mère de ses enfants ne peut pas, ne peut jamais être un bon père. Il faut donc renoncer au modèle de médiation familiale pour prendre des décisions plus drastiques dans l'intérêt de l'enfant et pour mieux le protéger.